Rapprochement Burundi/UE : Indignation du Sénat burundais après l’inquiétude de 43 eurodéputés

Les nouvelles autorités burundaises ont cruellement besoin d’argent et font les yeux doux à l’UE, son principal partenaire financier, pour rouvrir les vannes et sauver la situation. Selon des experts, la mauvaise gestion des autorités burundaises, les sanctions pour leurs abus, les coûts de la campagne électorale de 2020 et les effets de la pandémie de Covid-19 ont eu raison d’une économie qui était déjà chancelante.

Par
Burundi Daily
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12.2.2021
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Diplomatie

Le Président du Sénat burundais, Emmanuel Sinzohagera, vient d’adresser une correspondance au Haut Représentant de l’UE aux affaires étrangères, pour lui exprimer sa vive indignation face une embarrassante fronde des eurodéputés opposés à le levée des sanctions prises contre le Burundi « tant qu’aucune amélioration en matière des droits de l’homme n’est observée ».

« Le sénat burundais s’indigne du fait qu’un groupe de députés européens mettent en cause publiquement, les avancées très significatives enregistrées par le Burundi dans l’amélioration des droits de l’homme malmenés par les auteurs et les complices de l’insurrection déclenchée le 26 avril 2015 ».

Le sénat burundais invite les 43 députés européens à tenir compte, à leur tour, « des performances positives enregistrées par le Burundi sur le plan politique, sécuritaire et des droits de l’homme pour inviter l’Union européenne à  lever toutes les restrictions prises en vue de favoriser davantage la coopération et la solidarité entre l’Union européenne et le Burundi ».

L’Union européenne et le Burundi s’apprêtent à reprendre la coopération suspendue depuis 2016 en raison des nombreuses violations des droits de l’Homme et de l’Etat de droit par les autorités burundaises.

Les nouvelles autorités burundaises ont cruellement besoin d’argent et font les yeux doux à l’UE, son principal partenaire financier, pour rouvrir les vannes et sauver la situation.

Selon des experts, la mauvaise gestion des autorités burundaises, les sanctions pour leurs abus, les coûts de la campagne électorale de 2020 et les effets de la pandémie de Covid-19 ont eu raison d’une économie qui était déjà chancelante.

Mais comme l’ont déclaré les 43 députés européens, le terrain des droits humains est toujours marqué par des scènes d’horreurs qui ne militent pas en faveur de la levée des sanctions: meurtres, disparitions forcées, violences sexuelles, torture, arrestations et détentions arbitraires, discours de la haine (contre l’opposition et contre la minorité ethnique tutsie) encouragés par les plus hautes autorités du pays

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