L’optimisme de l’ONU à l’épreuve des faits : La courbe d’assassinats ne fléchit pas au Burundi

Au total, selon le décompte des ONG de défense des droits humains, près de 400 personnes ont été tuées depuis le début de l’année dans les quatre coins du Burundi. Ces morts qui jonchent quotidiennement les coins de rues et autres vallées lointaines mettent l’optimisme de l’ONU à l’épreuve des faits.

Par
Burundi Daily
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14.12.2020
Categorie:
Politique

Alors que les ouailles du régime CNDD-FDD se livraient ostentatoirement à leurs youyous affolés en fêtant le retrait du Burundi de l’agenda du Conseil de sécurité de l’ONU, les défenseurs des droits de l’homme comptaient les cas d’assassinats enregistrés tout au long de la semaine.

Chaque jour a en effet son lot d’assassinés dans les quatre coins du Burundi, depuis plus de 5 ans. Ainsi, selon le décompte de l’ONG SOS-TORTURE/Burundi, au moins cinq personnes ont été assassinées au cours de la semaine du 5 au 12 décembre.

Ces morts qui jonchent quotidiennement les coins de rues et autres vallées lointaines mettent l’optimisme de l’ONU à l’épreuve des faits.

«Au matin de mercredi 9 décembre 2020, trois corps sans vie ont été découverts dans un bistrot situé sur la colline de Masango dans la commune et province de Muramvya (centre du Burundi). D’après les habitants de la localité qui ont reconnu ces corps, il s’agit de Sither Sabushimike, propriétaire de ce bistrot, sa concubine Bénigne Nikuze et son bébé, âgé seulement d’une semaine », a annoncé cette organisation.

Une autre personne a péri dans l’explosion d’une grenade dans la province de Muramvya.

«Sur la colline de Burenza, en commune Kiganda, dans la province Muramvya (centre du Burundi), une grenade a explosé dans l’après-midi de mardi 8 décembre 2020 au domicile d’un certain Déo Kamwenubusa, tuant sur-le-champ son fils du nom de Jean de Dieu Iteriteka, âgé de 13 ans et écolier à l’école fondamentale de Nkomwe II situé dans la même localité ».

Enfin, en province de Cibitoke, un sexagénaire a été foudroyé par une grenade.

« Dans la nuit de mercredi 9 décembre 2020 vers 23 h, des individus non encore identifiés ont assassiné par coup de grenade le nommé Michel Habonimana (60 ans), un veilleur de nuit à l’école fondamentale sur la colline de Gasebeyi rural, dans la commune de Buganda, en province de Cibitoke (nord-ouest du Burundi) ».

La mairie de Bujumbura n’est pas en reste.

«Dans le quartier I de la zone de Ngagara, en commune de Ntahangwa, au nord de la ville de Bujumbura, une sentinelle travaillant à l’alimentation dénommée « New Times Business » connue sous le nom de Donatien Nkundwanabake (48 ans), natif de la province de Mwaro, a été tuée par balle tirée à bout portant au niveau de la tempe», a annoncé SOS-TORTURE/BURUNDI.


Au total, selon le décompte des ONG de défense des droits humains, près de 400 personnes ont été tuées depuis le début de l’année dans les quatre coins du Burundi.

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