Un va-nu-pieds frappé d'une amende de 100.000 Fbu pour avoir vendu ses avocats sans permission à Karuzi

Cent mille francs pour un vendeur d'avocats au Burundi est un montant hors portée pour une bonne frange de la population où plus de 75% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté selon le dernier rapport établi par la Banque Mondiale sur l'Indice du développement humain durable, IDH.Paradoxalement, le gouvernement encourage la population à prioriser des activités d'agri-élevage pour booster l'économie nationale en piteux état.Mais voilà que des paysans butent sur des amendes absurdes.

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Burundi Daily
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20.11.2021
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Gouvernance

Quand les hors-la-loi font la loi, tous les abus sont permis. Dans la province de Karuzi, à l'est du Burundi, un paysan vient de se voir infliger une amende administrative de 100.000 francs burundais (environ 50 dollars), pour avoir vendu ses avocats sans permission de l'administration.

Quittance à l'appui (N°956854),  le comptable communal de Buhiga, prénommé Normand, a en effet exigé à monsieur Gatoke Rémeggie, une amende administrative de 100.000 Fbu pour « vente d'avocats sans permission administrative ». Cette sanction prise dimanche le 7 novembre a fait le buzz sur les réseaux sociaux et illustre à souhait l'aveuglément du régime CNDD-FDD dont les commis font de la pauvreté et la faim qui minent la population  des cadets de leurs soucis.

Cent mille francs pour un vendeur d'avocats au Burundi est un montant hors portée pour une bonne frange de la population où plus de 75% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté selon le dernier rapport établi par la Banque Mondiale sur l'Indice du développement humain durable, IDH.

Paradoxalement, le gouvernement encourage la population à prioriser des activités d'agri-élevage pour booster l'économie nationale en piteux état.

Mais voilà que des paysans butent sur des amendes absurdes.

Ces derniers jours, il s'observe au Burundi, une profusion honteusement abusive d'amendes administratives tant et si bien que d'aucuns commencent à traiter l'Etat burundais de « policier » ; un régime dans lequel les autorités ont une grande liberté de décision concernant les citoyens".

Dans son aspect définitoire, un tel Etat « s'appuie sur la police pour surveiller la population et les éventuels opposants ».

Car à  bien y penser, les lois ne font plus les hommes au Burundi mais quelques hommes font la loi.

En l'absence d'un leadership fort, chaque militant du CNDD-FDD (parti présidentiel) doté de la moindre parcelle de pouvoir fait la pluie et le beau temps.

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