Tout en faisant des yeux doux à Kagame, Ndayishimiye s'apprêterait à poser ses valises à Kigali

Les présidents rwandais et burundais semblent déterminés à tourner la page sombre des relations entre leurs deux pays à travers le réchauffement des relations diplomatiques. La seule pomme de discorde entre les deux est le renvoi au Burundi des opposants et acteurs politiques exilés au Rwanda et activement recherchés par Gitega qui les a déjà placés sous mandats d'arrêt international.Selon une source proche du parti présidentiel au Burundi, l'aile radicale incarnée par le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni ne voit pas d'un bon œil cette démarche du Chef de l'Etat

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Burundi Daily
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12.1.2022
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Diplomatie

C'est désormais une question de jours, selon des sources concordantes : le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye mets les petits plats dans les grands pour effectuer une visite d'Etat au Rwanda.

C'était, en substance, le contenu d'un message qu'il a confié en début de semaine à une délégation conduite par l'Ambassadeur Ezéchiel Nibigira, ministre burundaise en charge des affaires de la communauté est-africaine, à l'intention de son homologue rwandais, Paul Kagame.

La présidence rwandaise a affiché, via son compte tweeter,  une photo des hôtes, en présence du Chef de l'Etat rwandais, Paul Kagame et les médias locaux ont relayé l'image en soulignant l'imminence d'un rapprochement entre les deux pays.

Ancien Maître de la sinistre milice Imbonerakure, appendice du parti présidentiel comptable de nombreux crimes et violations des droits humains au Burundi, Ezéchiel Nibigira était accompagné, notamment, par Madame Aimée Laurentine Kanyana, chef du personnel à la présidence de la République au Burundi.

Les présidents rwandais et burundais semblent déterminés à tourner la page sombre des relations entre leurs deux pays à travers le réchauffement des relations diplomatiques.  

La seule pomme de discorde entre les deux est le renvoi au Burundi des opposants et acteurs politiques exilés au Rwanda   et activement recherchés par Gitega qui les a déjà placés sous mandats d'arrêt international.

Selon une source proche du parti présidentiel au Burundi, l'aile radicale incarnée par le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni ne voit pas d'un bon œil cette démarche du Chef de l'Etat burundais qui tend la main à Kigali. Le général Bunyoni pourrait même renverser les perspectives et doucher les espoirs du général Ndayishimiye.

Depuis 2015, les deux pays se regardaient en chiens de faïence, Gitega accusant Kigali d'entrainer militairement les opposants burundais qui veulent saper le régime burundais et d'héberger d'autres opposants politiques burundais, auteurs de la tentative de coup d'Etat du 13 mai 2015.

De leur côté, les autorités rwandaises accusent le Burundi d'être de mèche avec  l'opposition rwandaise et de soutenir les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda,  FDLR, historiquement accusés d'avoir perpétré le génocide contre les tutsis du Rwanda en 1993.

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